Le petit Poucet
Il était une fois dans une petite banlieue
Vivait une famille d’un modeste milieu
Le père, la mère et leurs 7 enfants
Vivaient du smic et d’expédients
Un soir le père rentra à la maison fatigué
Au boulot, le contremaitre et un délégué
Venaient de lui signifier sans ménagement
Et avec effet immédiat, son licenciement
Les indemnités ne tinrent que quelques mois
Le père et la mère furent bientôt aux abois
Ils se résolurent à vendre leur collection de disques
Pour pouvoir nourrir la famille et payer le fisc
Les jours, les semaines et les mois passèrent
La situation financière ne s’arrangeait guère
Ils n’arrivaient plus à nourrir leurs 7 garçons
Il ne restait plus ni pain, ni pâte, ni poisson
Un soir après avoir longuement discuté
Les parents décidèrent de les abandonner
A des gens du voyage moins précaires
Qui généreusement les adoptèrent
Les indignes parents se sauvèrent en catimini
Sans même dire au revoir aux 7 petits
Qui comprirent très vite le coup foireux
Que leurs parents avaient commis sur eux.
Les plus grands voulaient retourner à la maison
Mais de cela, il n’en était point question
Les caravanes prirent la route dès le lendemain
Emmenant avec eux, en pleurs, les 7 gamins
Alors le plus jeune des frères surnommé Poucet
(A cause de son pouce qu’il n’arrêtait pas de sucer)
Se mit à réfléchir vite pour trouver une solution
Afin que lui et ses frères puissent rentrer à la maison
Un jour, sa fausse maman égara son portable
Elle était pourtant sûre de l’avoir laissé sur la table
A minuit, sans bruit, Poucet réveilla ces frangins
Venez, dit-il, partons vite avant le petit matin
Mais comment allons-nous retrouver notre chemin
Demandèrent ses frères dès qu’ils furent loin
Poucet, en souriant, comprenant leur détresse
Sortit le téléphone et mis en route le GPS
C’est ainsi que les 7 frérots revinrent au bercail
Et quand la mère les vit devant le portail
Elle eut si honte de son horrible action
Qu’elle se jeta dans la Marne, en punition
Quant au père infâme, le juge le mit en prison
Et les enfants furent confiés à leur tante Suzon
Qui étaient ravis d’avoir de solides gaillards
Pour les faire travailler aux champs sans égard.
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Neko, 2021
Le Petit Poucet conte de tradition orale, a été retranscrit et transformé par Charles Perrault en France et paru dans Les Contes de ma mère l'Oie, en 1697 (source Wikipedia)